l'agri, notre survie pour nos enfants

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Des agriculteurs en France

Manifestation de la « détresse agricole » dans la capitale

 Des milliers d'agriculteurs manifestent le 27 avril 2010 à Paris

Plusieurs milliers d'agriculteurs, en majorité des céréaliers, manifestent ce mardi à Paris, juchés sur plus de mille tracteurs, décidés à interpeller le président Nicolas Sarkozy sur la baisse de leurs revenus et leurs craintes pour l'avenir de la Politique agricole commune.

Les premiers des 1.293 tracteurs recensés par la police sont entrés dans Paris par la porte de Vincennes vers 10h00, plus de deux heures après avoir franchi les péages de Senlis (Oise), Saint-Arnould (Yvelines), Coutevroult (Seine-et-Marne).

Les tracteurs, qui doivent effectuer une boucle entre les places de Nation, République et Bastille, devaient rejoindre des centaines d'agriculteurs à pieds déjà regroupés place de la République. Selon la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), entre 9.500 et 10.200 agriculteurs convergeaient également vers la capitale en bus.

Placés en files indiennes encadrées par des motards de la police, les convois s'étiraient sur des kilomètres sur les autoroutes autour de la capitale, arborant des panneaux où était écrit «Détresse agricole», «agriculteurs en colère» ou encore «tous à Paris».

Partis de 14 régions de France, beaucoup d'entre eux sont arrivés la veille dans la région parisienne et ont dormi chez des collègues exploitants.

«La nuit a été courte. On s'est couché vers minuit et on s'est levé à 4h00. On était 80 pour le dîner dans la salle des fêtes du village de Maison (Eure et Loir)», témoigne Etienne Gangneron, venu de Vasselay (Cher), à 10 km au nord de Bourges et qui a passé le péage de Saint Arnoult (Yvelines) avec 400 autres tracteurs.

Reconnaissant une situation «terriblement difficile», le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a estimé sur France Inter que la crise actuelle n'était «pas la énième crise conjoncturelle. C'est un moment de rupture dans l'histoire agricole française et européenne».Il a refusé de revenir sur une baisse des aides aux céréaliers conséquences de la PAC.

Nicolas Sarkozy veut renouer avec le monde rural. Il a passé plus de trois heures mardi matin dans l'exploitation céréalière. Un choix qui ne doit rien au hasard. Ce dernier est adhérent au syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) dont la section Ile-de-France (IDF) a mené ces derniers mois plusieurs actions spectaculaires sur les Champs-Elysées et au Salon de l'agriculture. Ils avaient menacé de perturber la visite du chef de l'Etat avant d'obtenir un rendez-vous avec ce dernier. Nicolas Sarkozy les a reçus à la mi-mars et leur a promis cette visite dans l'Essonne.

Le bilan de santé de la PAC

Les producteurs de céréales ferraillent contre le redéploiement à leurs dépens, décidé début 2009, de plus d'un milliard d'euros d'aides publiques versées au titre la politique agricole commune  au profit des éleveurs, notamment de moyenne montagne. Ce bilan de santé se traduit par un recul d'environ 100 euros par hectare des aides européennes distribuées par la France aux céréaliers au profit notamment des éleveurs et des agriculteurs des zones de montagne.

A l'époque, les pouvoirs publics pensaient que les cours mondiaux des céréales resteraient élevés. Ils avaient donc voulu aider les éleveurs dont l'activité est bien moins rentable, et ainsi favoriser l'aménagement du territoire.

"Je ne reculerai pas sur ce bilan de santé de la Pac, même si c'est arrivé au plus mauvais moment pour vous (...) au moment de la chute des cours", a répondu M. Sarkozy au président des Jeunes agriculteurs d'Ile-de-France, Damien Greffin, pendant une table ronde. "Nous l'avons fait pour assurer la pérennité de la Pac en Europe et pour avoir un maximum de pays (européens) derrière nous", a-t-il justifié, "ce travail était absolument incontournable, il nous a permis de récupérer 24 pays sur 27 qui ont dit +nous voulons sauver la politique agricole commune+".

Taxer les grandes surfaces

Nicolas Sarkozy a ajouté que des "dispositifs fiscaux" susceptibles de les aider étaient inclus dans le projet de loi de modernisation agricole qui doit être examiné en mai par le Parlement. Il a cité "la possibilité d'enclencher une taxe additionnelle sur les surfaces commerciales s'il n'y a pas eu un accord de modération des marges" de ces grandes surfaces sur les produits agricoles. Nicolas Sarkozy s'est également dit prêt à tester "sur un ou deux produits" une taxe sur les prix proposée par les agriculteurs, mais à la condition expresse qu'elle soit "compatible avec la législation européenne".

Le président a enfin répété que la régulation des prix agricoles faisait partie de ses "priorités" pour la présidence française du G20, qui débute en novembre 2010. Dans ce cadre aura lieu un "sommet des ministres de l'Agriculture pour parler de la volatilité du marché des matières premières agricoles et des matières premières en général", a-t-il annoncé.

Chute de revenus

L'an dernier la filière céréalière a vu ses revenus baisser de 51% dans la foulée de la chute des cours des céréales (-24%) qui avaient été au plus haut en 2006 et 2007. La baisse de la rémunération des céréaliers est similaire à celle des producteurs laitiers alors qu'en moyenne le monde agricole a enregistré une diminution de 34% de ses revenus en 2009.

Bruno Le Maire "comprend le désarroi des agriculteurs"

"Je comprends parfaitement leur attitude, mais ils ne doivent pas perdre espoir", a expliqué le ministre de l'Agriculture alors que plusieurs milliers d'agriculteurs manifestent à Paris pour exprimer leurs craintes sur l'avenir de la PAC.

 Bruno Le Maire le 10 mars 2010 à la sortie du Conseil des ministres AFP. Alors que plusieurs milliers d'agriculteurs, en majorité des céréaliers, sont mardi 27 avril à Paris, juchés sur près de 1.300 tracteurs, pour interpeller le président Nicolas Sarkozy sur la baisse de leurs revenus et leurs craintes pour l'avenir de la Politique agricole commune (PAC), le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a déclaré comprendre parfaitement le désarroi des agriculteurs et les a appelés à ne "pas perdre espoir".

"La France a besoin de ses agriculteurs"

"Je suis tout à fait disposé à recevoir les agriculteurs qui le souhaitent, je leur ai fait la proposition de les voir, soit aujourd'hui, soit dans le courant de la semaine. Ils savent qu'ils peuvent compter sur mon soutien total, sur le soutien du gouvernement et du président de la République, La France a besoin de ses agriculteurs, et nous allons tout faire dans les prochains mois pour bâtir un système qui leur permette d'avoir un revenu stable, un revenu décent. Je crois que c'est le minimum que nous devons aux agriculteurs français", a-t-il dit.

"Il y a aujourd'hui une vraie souffrance de l'ensemble du monde agricole français et notamment des céréaliers qui manifestent aujourd'hui", a reconnu le ministre.

"On a mis sur pied un plan d'urgence qui a permis de mettre 1,8 milliard d'euros dans les trésoreries des exploitations et nous travaillons aujourd'hui, filière par filière, pour apporter des réponses concrètes", a-t-il souligné.

"Je suis intervenu hier (lundi) auprès de la Commission européenne sur le dossier des céréales pour leur demander d'augmenter le niveau d'intervention sur les marchés pour faire remonter le prix des céréales et je recevrai demain à Paris le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos" a-t-il indiqué.

"Un nouveau monde agricole"

Il a souligné que la loi de modernisation de l'Agriculture "devra aussi permettre d'apporter des résultats très tangibles pour moderniser l'agriculture française et aider les producteurs".

"Nous sommes en train d'entrer dans un nouveau monde agricole avec une forte volatilité des prix, de nouveaux acteurs comme l'Inde, la Russie, la Chine, il faut en tenir compte et donner aux agriculteurs les moyens de se battre à armes égales contre ces nouveaux concurrents et, en même temps, prévoir une protection de l'Europe, cela s'appelle la régulation des marchés agricoles", a résumé Bruno Le Maire.

"Quand les prix des céréales s'effondrent, il faut que l'Union Européenne protège, il faut que l'Union Européenne intervienne. Je souhaite que la commission européenne intervienne sur le marché des céréales pour faire monter le cours des céréales et donner un revenu plus décent à l'ensemble des producteurs français", a-t-il conclu.

De son côté, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a assuré que le président Nicolas Sarkozy "aime" les agriculteurs, et que cet amour l'oblige à leur dire la vérité, à savoir que "les systèmes" du passé "ne peuvent pas continuer".

"Chacun sait qu'il faut réformer la politique agricole commune"

Frédéric Lefebvre a estimé que la manifestation à Paris de milliers d'agriculteurs était avant tout le signe d'une volonté de réformes dans le monde agricole.

"Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'ils réclament des aides du gouvernement. Ce qu'ils veulent, ce n'est pas de l'assistanat (...) C'est au contraire des réformes qui permettent que les mécanismes qu'on connaît bien leur donnent un revenu et qu'ils ne soient pas simplement en permanence en train de remplir des documents et de percevoir des subventions", a-t-il déclaré.

"Chacun sait qu'il faut réformer la politique agricole commune. Mais en même temps on sait aussi que la France, c'est son intérêt, doit défendre son agriculture. Je crois que le président de la République l'a montré", a-t-il poursuivi.

"Vous savez les agriculteurs, le président, la majorité, mais au-delà, les Français, les aiment", a assuré l'ex-député des Hauts-de-Seine.

Interrogé pour savoir s'il reconnaissait "que Nicolas Sarkozy a moins la fibre rurale que son prédécesseur Jacques Chirac", le porte-parole du parti présidentiel a répondu : "Vous savez, l'amour ça veut d'abord dire la vérité à ceux qu'on aime. Et, dire la vérité, ça veut dire que les systèmes tels qu'ils étaient construits dans le passé ne peuvent pas continuer, chacun le sait. Alors, à nous de nous battre ! C'est ce que fait formidablement bien le ministre de l'Agriculture (Bruno Le Maire) aujourd'hui, au niveau européen, pour que les intérêts de la France, les intérêts de nos agriculteurs, soient défendus".La colère gagne les éleveurs de bovins

Je crois que cela est toujours d'actualité, non??????

Crise. Revenus 2008 en chute libre, animaux invendables…

Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a été obligé de rebrousser chemin, avant-hier, lors de sa venue au Sommet de l'élevage à Cournon.

Remonté, Dominique Fayel, le président de la FDSEA, avoue crûment : « Les huées et les cris de révolte du monde paysan avaient pour principal objectif de lui mettre un grand coup de pied dans le cul ». Des propos sans doute excessifs mais, alors que a crise laitière a largement occupé le devant de la scène, ces dernières semaines, la crise bovine est également forte. Ainsi, pour Dominique Fayel, « le revenu d'un éleveur bovin devrait avoisiner les 5000 à 8 000 € cette année. Soit une baisse de 22 % par rapport à 2008 ». « Comme nos collègues laitiers, nous subissons la dérégulation du marché », ajoute-t-il. Les broutards se vendent mal et les femelles encore plus.

Où passe la marge ?

Pour la vaccination contre la fièvre catarrhale en 2010, le président de la FDSEA juge que la mesure est « ridicule » comparée aux 2 milliards d'euros qui vont être octroyés aux PME. « C'est vraiment jouer petits bras par rapport à l'ampleur de la crise. À mon humble avis, concernant les vaccinations, il faut que les éleveurs puissent eux-mêmes pratiquer ce genre d'interventions sur leur troupeau. »

Cette ambiance tendue, Bernard Cazals, président de la coopérative Unicor et lui-même éleveur, la, ressent aussi. « Il y a un vrai malaise dans la profession. On a l'impression que les politiques nous ignorent. Pour eux, il suffit simplement d'ouvrir les frontières pour obtenir une alimentation bon marché », peste-t-il.

Un constat partagé par Sébastien Persec, une des chevilles ouvrières de la Confédération paysanne. « On continue de privilégier la quantité à la qualité et, qui plus est, on nous enquiquine avec des réglementations sanitaires de plus en plus strictes ».

Enfin, à Bozouls, Rémy Laurens, éleveur de vaches aubrac, s'indigne : « On ne vit plus de notre production, il n'y a plus de valorisation de notre travail. On vend notre viande aux négociants 20 francs le kg (3,05 €, N.D.L.R.) et sur les étals de boucherie, le prix est fixé à 15 € le kg ».

La colère des céréaliers

28.02.2009
«Nous sommes furieux. » Christophe Hillairet, le de la chambre d' d'Ile-de-
, ne décolère pas depuis que Michel Barnier, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, a annoncé mardi la nouvelle répartition des subventions agricoles. Applicable dès 2010, cette répartition favorise des secteurs en difficulté comme l'élevage, l'agriculture en montagne et le bio. Mais voilà, une partie de l'argent sera prise dans les poches des céréaliers, largement majoritaires dans la région. « Pour nos départements, c'est une perte sèche », s'alarme Christophe Hillairet, lui-même céréalier dans les Yvelines. Ils sont 800 en Essonne Pour financer 1,4 milliard d'euros attribué à l'élevage, l'Etat entend ponctionner presque un milliard sur des aides allouées aux céréaliers. La chambre d'agriculture a fait chauffer les calculettes. Selon elle, un céréalier ils sont environ 6 000 dans la région, 800 en Essonne perdra de 80 à 110 € par hectare. Toujours selon la chambre, une exploitation francilienne sur deux va se retrouver avec un revenu nul ou un déficit l'an prochain, à cause de cette décision. « C'est comme si vous preniez aux ouvriers de l'automobile pour donner à ceux du textile », s'agace Christophe Hillairet, qui n'est pas contre une réforme du système de subventions, « mais pas n'importe comment ». La décision va peser lourd sur l'avenir de l'agriculture francilienne, déjà menacée par l'urbanisation rampante. Les céréaliers préparent la contre-attaque. La chambre s'apprête à écrire à tous les parlementaires. La crise menace également la FNSEA, principal syndicat agricole en France. Certains exploitants l'accusent de ne pas avoir correctement défendu ces intérêts. Or le syndicat est majoritairement financé par… les céréaliers. Quant à Michel Barnier, il n'est plus le bienvenu dans les campagnes franciliennes. « J'ai entendu qu'il voulait se présenter aux européennes, menace Christophe Hillairet. On va tout faire pour lui savonner la planche.Après le lait, les agriculteurs en colère contre la grande distribution

 IL est vrai que coté marges des distributeurs c'est plutôt l'opacité et que coté Pognon ils sont pas très causant. et ce n''est pas EDOUARD qui me dira le contraire, ils ne sont pas à plaindre à 2.50€ le melon 8 € le kg de cerises mais bon .........faut bien payer le maigre salaire des employées.

Les agriculteurs vont bloquer à partir de jeudi les plateformes d'approvisionnement des grandes surfaces pour dénoncer leurs marges, un nouveau mouvement de colère qui montre que le récent accord sur le prix du lait passe mal sur le terrain.

La FNSEA, principal syndicat agricole français, et les Jeunes Agriculteurs (JA), qui en est proche, ont appelé lundi à une opération "vérité sur les marges" réalisées par la grande distribution. Ce mouvement de protestation, qui doit avoir lieu dans toute la France, débutera dans la nuit de jeudi à vendredi et se prolongera 48 heures.

En fait, le blocage de plateformes (entrepôts intermédiaires entre le lieu de fabrication et celui de vente) a déjà commencé dimanche dans l'Ouest, principale région laitière française.

Ce problème d'opacité des marges est "récurrent", mais il est d'autant plus sensible que l'accord signé la semaine dernière sur le lait "ne passe pas bien" sur le terrain, a reconnu le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Jean-Michel Lemétayer lors d'un point presse.

Mais, selon lui, cette question "dépasse" celle du lait "car beaucoup de productions sont en difficulté, notamment le porc".

Il y a "deux dossiers très chauds (lait et marges, ndlr) qui provoquent l'exaspération des producteurs", a confirmé Thierry Lahaye, membre des JA.

Ces derniers sont particulièrement remontés contre l'accord sur le prix du lait signé mercredi entre producteurs, industriels et coopératives, au terme de près d'un mois d'opérations de blocage de laiteries et de grandes surfaces par les éleveurs.

Un "mauvais accord" dénoncé dès le lendemain par les JA. A leurs yeux, le prix ne couvrira pas les coûts d'exploitation, ni les investissements.

Sur ce point, les JA ne sont pas sur la même ligne que la FNSEA qui a validé l'accord. "C'est un accord insuffisant mais qui était indispensable", a réaffirmé M. Lemétayer.

Les agriculteurs ont déjà à maintes reprises dénoncé les "dégâts" de la loi de modernisation de l'économie (LME) sur les relations entre fournisseurs et distributeurs, et au premier chef l'opacité entourant la formation des prix.

Comme les associations de consommateurs, les agriculteurs réclament depuis plusieurs mois la mise en place effective d'un "Observatoire des marges et des prix" des produits alimentaires.

Un observatoire a bien été créé en 2008, en pleine polémique sur la flambée des prix à la consommation. Mais il n'a pas donné les résultats escomptés, puisqu'il se limite à donner l'évolution des prix tout en restant muet sur les marges.

"Nous donnons un mois" à partir de jeudi aux pouvoirs publics pour connaître les marges de la distribution, a averti Dominique Barraut, secrétaire général de la FNSEA. "Si dans un mois nous n'avons pas de réponse, nous recommencerons".

La FNSEA réclame la désignation "d'un arbitre" et souhaite que le gouvernement "envoie la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans les linéaires pour essayer d'apprécier les marges réalisées" par la grande distribution.

De son côté, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) s'est limitée à a réaffirmer lundi qu'elle était "favorable à l'observatoire des prix et des marges", "à condition que tout le monde joue le jeu".

La FCD a toutefois promis de donner "tous les éléments d'information nécessaires" lors de la prochaine réunion de l'observatoire mercredi.

Revenu agricole : une centaine de jeunes agriculteurs déversent de la paille devant l'Elysée

Une centaine d'agriculteurs, membres du syndicat Jeunes Agriculteurs (JA), ont déversé des bottes de paille devant l'Elysée jeudi matin pour protester contre la baisse de leurs revenus.

Les JA, venus de l'Ile-de-France, de la Picardie et du Nord-Pas de Calais, sont intervenus très tôt dans la matinée, vers 6h45, avant d'être presque immédiatement refoulés dans une rue attenante par les forces de l'ordre en nombre, a indiqué Aurianne Bourasseau, chargée de la communication au sein des JA de l'Ile-de-France.

«Nous avons déchargé dix tonnes de paille devant l'Elysée et les rues adjacentes pour nous faire entendre de Nicolas Sarkozy», a-t-elle déclaré.

La police a procédé à des interpellations de manifestants et la rue du Faubourg-Saint-Honoré, longeant le palais présidentiel, a été fermée à la circulation.

«Entre six et dix personnes ont été interpellées, on est en train de faire le compte», a affirmé Mme Bourasseau.

Les forces de l'ordre ont ensuite fait évacuer le reste des manifestants dans le calme. Ces derniers ont pris place à bord de cars de police pour être conduits vers le commissariat du 11e arrondissement et procéder à des vérifications d'identité.

«Nous, on veut juste se faire entendre, pas mettre le feu, parce que nos revenus ont beaucoup baissé entre 2008 et 2009», a expliqué Pierre Bot, 28 ans, céréalier dans les Yvelines, qui accuse la Pac d'être la cause de la baisse de ses revenus. «Moi, par exemple, dans ma ferme, mon revenu annuel sera de l'ordre de zéro en 2009 et, en 2010, je vais encore perdre 10.000 euros», a-t-il assuré.

Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a exprimé jeudi matin sur France Inter son soutien aux agriculteurs. Il comprend leur «colère» et leur «désarroi».

«Quand on se lève chaque matin dans une exploitation agricole et qu'on sait que chaque jour on va perdre de l'argent à la fin de sa journée, il y a de quoi effectivement être dans une détresse profonde», a indiqué le ministre.

Il a souligné que la France «traverse la plus grave crise agricole depuis trente ans». Bruno Le Maire a reconnu qu'il y a «urgence à sortir de cette situation et surtout à ouvrir des perspectives de long terme pour l'agriculture française».

«C'est ce à quoi je m'emploie», a conclu le ministre.

Dans un communiqué jeudi, Orama, le syndicat des producteurs de céréales et d'oléoprotéagineux, a assuré les JA d'Ile-de-France et des régions voisines, organisateurs de la manifestation, de son soutien absolu.

«Comme le 16 octobre 2009devant le Fouquets, ces syndicalistes ont légitimement rappelé avec force aux pouvoirs publics dans quelle situation insurpportable les modalités françaises d'application du bilan de santé de la Pac en 2010 (prélèvement de 60 à 100 €/ha sur les paiements directs en céréales et oléoprotéagineux) mettront les exploitants du secteur des cultures arables [...]», a indiqué Orama.

Etre une petite goutte de lait de plus

Le 5 décembre dernier, les Jeunes Agriculteurs de Sully et Ouzouer-sur-Loire ont vendu du lait en faveur du Téléthon.

Le Téléthon est devenu au fil du temps une véritable institution et rassemble des milliers de personnes autour d'une même cause : récolter des fonds pour aider les personnes atteintes de myopathies et financer la recherche sur ces maladies génétiques.

Cette année, les Jeunes Agriculteurs des cantons de Sully et Ouzouer sur Loire se sont joints aux manifestations organisées sur la place du comice à Ouzouer-sur-Loire pour vendre, au profit du Téléthon, des chocolats chauds et des bouteilles de lait fermier à emporter. Ils ont aussi profité de cette journée pour véhiculer une image positive de l'agriculture et communiquer sur les bienfaits des produits laitiers.

Malgré la période difficile que traverse l'agriculture, les Jeunes Agriculteurs avaient à cœur de contribuer à cette belle opération de solidarité qu'est le Téléthon. Boire du lait pour soutenir le Téléthon a permis aux Jeunes Agriculteurs de récolter 110 euros : une petite goutte de lait de plus en faveur des malades.



17/12/2009
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