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La pailleuse

La pailleuse

Distribution des fourrages (magazine des jeunes agriculteurs)

La paille au cœur des débats

La paille n’est pas un fourrage mais elle complique sacrément le choix d’un matériel de distribution. Le télescopique, bientôt incontournable, engendre de nouvelles solutions mais ne simplifie pas non plus la réflexion.

Taille de l’élevage, niveau de performances, main-d’œuvre, nature des aliments, lieu de stockage, nombre de rations à distribuer, architecture des bâtiments, caractéristiques de l’engin de traction, système de paillage, etc. : les critères qui conditionnent un matériel de distribution de fourrage sont innombrables, sans parler de l’aspect financier.

Dans l’esprit de nombreux éleveurs, le matériel de distribution coûte cher et s’use vite. « Cette perception occulte en partie le nombre d’heures réalisées par le matériel, indique Pierre Lépée, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de la Creuse. Qui plus est, dans un plan d’investissement, le choix du matériel intervient souvent en dernier ressort, alors que l’on aurait tout à gagner à l’intégrer dès le départ, dès la conception d’un nouveau bâtiment. »

La paille, quasi incontournable dans les systèmes d’élevage français, milite en faveur de matériels polyvalents. « Même si les quantités de paille par animal tendent à baisser, la paille reste omniprésente et conditionne fortement le choix du matériel, souligne Jean-Paul Adam, directeur commercial chez Lucas G. Les effluents pailleux paraissant plus faciles à gérer que les liquides, cette donnée de base ne devrait guère évoluer dans les années à venir. Ainsi s’explique le succès des machines à turbine, capables de distribuer ou de pailler en jouant simplement sur la vitesse du ventilateur ».

La polyvalence paille- fourrage

Schématiquement, les machines polyvalentes intéressent les élevages de taille moyenne. La dimension de l’élevage est, avec la nécessité de pailler, un élément déterminant. « Globalement, les éleveurs préfèrent avoir une machine polyvalente que deux matériels spécifiques, déclare Christian Savary, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de la Manche. Jusqu’à 70 vaches laitières, dans notre département, les éleveurs ne se posent pas trop de questions ».

La désileuse-pailleuse polyvalente a d’autant plus de succès qu’elle est dotée de facultés d’adaptation phénoménales. Capable de traiter les balles rondes comme les balles carrées, elle a négocié avec brio le virage de la distribution de l’enrubannage, en adoptant un entraînement mécanique par pignon ou par courroie, selon les marques, au lieu d’un entraînement hydraulique classique. Ces évolutions entraînent une sophistication du matériel qui se répercute sur le prix.

La quantité croissante des rations devrait amener certains éleveurs à se poser des questions sur leur système fourrager plutôt que de tout demander à la machine, indique Pierre Lépée. Plus le système fourrager est compliqué, plus la distribution est problématique. L’enrubannage est certes un aliment formidable. Mais son prix de revient comparé à l’ensilage d’herbe est plus élevé, tandis que sa distribution exige des solutions mécaniques plus pointues. La simplification d’une ration ne nuit pas forcément à la performance. La qualité des aliments a aussi son importance. »

Décomposer les tâches

Le fin du fin de la polyvalence, c’est la « mélangeuse-recycleuse » (désileuse-recycleuse-pailleuse pour être exact). Matériel qui ne connaît quasiment aucune limite d’emploi, c’est aussi un de ceux qui a le plus de succès. « De toute notre gamme, c’est le matériel qui génère le plus de ventes, reconnaît Bernard Charitour, directeur commercial chez Jeulin. Elle correspond bien au besoin des élevages de moyenne et petite taille. Cet équipement permet en outre à des éleveurs néophytes d’aborder la ration mélangée, avec à la clé des résultats souvent spectaculaires. »

« La fonction de mélange de fourrages est une demande croissante des éleveurs, indique François Claudot, directeur commercial chez Kuhn-Audureau. Cette fonction est remplie aussi bien par des matériels polyvalents comme la recycleuse, voire la désileuse-pailleuse munie d’une trémie d’incorporation, que par les équipements spécifiques que sont les mélangeuses à vis horizontale et verticale. Au total, c’est plus de 50 % des matériels en circulation qui sont capables de mélanger. »

Parmi les matériels spécialisés, certains sont dotés de gros débits de chantiers : ce sont les mélangeuses à vis, des matériels coûteux et encore réservés aux gros élevages. A côté, les godets désileurs font dans la « dînette », du moins en apparence. « Nos godets trouvent leur place dans des exploitations laitières de 150 vaches ou encore dans des troupeaux allaitants de 600 bêtes, corrige Georges Le Bras, responsable commercial Emily pour la région Sud-Ouest. Contrairement à certaines idées reçues, la capacité n’est pas un facteur limitant, d’autant moins que les silos se rapprochent des bâtiments et que les systèmes de conduite des tracteurs et télescopiques ne cessent de gagner en ergonomie. Selon les versions, nos godets désilent, mélangent, démêlent tout en restant simples et robustes. Ils sont polyvalents quant aux types de produits à distribuer et autorisent les rations à la carte. »

Quand on pense godet désileur, le chargeur télescopique n’est pas loin même s’il n’est pas exclusif. Outil de manutention par excellence, le télescopique se mue rapidement en porte-outils de distribution des fourrages, sous l’impulsion des constructeurs soucieux de rentabiliser au maximum le chargeur grâce à des équipements spécialisés. Dans ce registre, le pendant du godet désileur, c’est la pailleuse. Dernière-née, la pailleuse déliteuse. « C’est une machine qui travaille en douceur sans provoquer de nuage de poussière, indique Michel Calvet, responsable commercial chez Altec. Elle ménage la paille qui résiste ainsi plus longtemps à l’absorption. Elle est silencieuse, sans danger pour les animaux et peu exigeante en puissance ». Entre une recycleuse et un télescopique bien équipé, qu’est-ce que je vous mets ?

Pailleuse Méca-Pulse

L'innovation présentée par la société DUSSAU DISTRIBUTION est une pailleuse pneumatique spéciale permettant à une seule personne d'épandre de la paille plus ou moins broyée (big baller, Round baller et vrac) ainsi que du copeau, de la sciure et des granulés de litière sans que la machine et le tracteur n'aient besoin de rentrer dans les bâtiments. Cet avantage sanitaire unique est complété par la possibilité d'injecter automatiquement des produits permettant de fixer la poussière et de traiter la litière (fongicides, bactéricides ou virucides). Son nouveau principe de fonctionnement appelé « MECA-PULSE » lui permet d'envoyer de la litière par l'intermédiaire d'un tuyau extrêmement maniable de petit diamètre (ø 60 à 70 mm). Il est suspendu dans le bâtiment à un simple rail et peut fonctionner jusqu'à 120 mètres. Cette technique permet à l'utilisateur de travailler seul et sans bruit supprimant ainsi le stress et le risque d'étouffement des animaux. Sa maniabilité lui permet de s'adapter à toutes les configurations de bâtiment sans avoir à déplacer et à relever les abreuvoirs et les chaînes d'alimentation. La souplesse du tuyau permet de distribuer la litière précisément aux endroits voulus tout en gérant la quantité souhaitée grâce à une télécommande. Les différents débits de 10 à 40 Kg/minutes (selon les modèles) permettent à l'éleveur de gérer un primo paillage ou un repaillage tout en gagnant du temps et en supprimant de la pénibilité. En option cette machine peut être équipée d'un mélangeur lui permettant de distribuer « un cocktail » de litière (mélange d'ingrédients : paille, sciure, copeaux…). Elle peut également être couplée à un broyeur de paille en fonction des besoins. Sa polyvalence lui permet de transporter et distribuer des aliments ou des céréales ainsi que remplir des silos.

UNE PAILLEUSE DISTRIBUTRICE PORTÉE CASTOR+ 20

 Lucas G étoffe sa gamme de pailleuses distributrices avec le modèle Castor+ 20 pour balles rondes, cubiques et enrubanné (brins longs supérieurs à 30 cm). Un démêleur, entraîné mécaniquement avec sections en V et contre-sections, équipe ce modèle. Le peigne régulateur et le déflecteur automatique assurent un débit continu, sans projections. La goulotte est orientable à 270 °. De série, la pailleuse distributrice reçoit une commande électrique, un boîtier bi-vitesses et une porte arrière hydraulique supportant 700 kg de charge ; 70 chevaux sont nécessaires à l'entraînement de cette machine.

légende : La goulotte de la Castor+ 20 assure un paillage à 15 mètres minimum.



28/12/2009
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