l'agri, notre survie pour nos enfants

l'agri, notre survie pour nos enfants

Le blé est récolté

La céréale du bonheur
 
Une chose à faire attention : pour les céréaliers : les éleveurs récupère vos grains dans la paille que vous leur vendez et au printemps, on peut observer des champs de blé sous les stabulations.
 
À tas de blé le rat s'y met.
Le blé
Il existe deux espèces de blé : le blé tendre et le blé dur.
Le blé et la reconnaissance ne poussent qu'en bonne terre
grain du blé tendre en coupe

Coupes de grains de blé
Blé tendre
L'amande du blé tendre est blanche et friable...
Blé dur
...tandis que celle du blé dur est jaune et plus dure.
Ni herbe dans le blé, ni soupçons dans l'ami.
Le bonheur, est comme le blé : on ne devrait pas avoir le droit d'en consommer si on n'en produit pas.

Lutte contre les adventices (mauvaises herbes)

On peut lutter contre les adventices par voie mécanique (par le sarclage ou le binage on déracine les mauvaises herbes en place), ou en adaptant diverses techniques de l'itinéraire technique de manière à diminuer le nombre de plantes indésirables présentes dans la culture et/ou leur nuisibilité (par exemple travail du sol permettant la levée puis l'élimination des adventices avant le semis de la culture, ou choix d'une date de semis augmentant la compétitivité de la culture par rapport aux adventices). Toutefois, en culture céréalière, le désherbage mécanique est pratiquement impossible en raison de la densité de semis de la culture, et le désherbage chimique est quasi-systématiquement employé. On distingue quatre grandes périodes de désherbage, dont les deux plus fréquentes sont :
  • le désherbage de prélevée des adventices (traitement du sol) : sa matière active peut inhiber la germination, détruire les jeunes plantules par absorption radiculaire, ou par contact entre le coléoptile et l'herbicide épandu sur le sol ;

 

  • le désherbage de post-levée (traitement des plantes), précoce ou tardif : il agit par contact foliaire ou radiculaire (la molécule provoque des nécroses localisées aux surfaces de contact avec la plante), ou par voie systémique après pénétration foliaire ou radiculaire (la molécule est véhiculée dans la plante par le phloème ou le xylème, et provoque des dégâts de nature variable loin de son point d'absorption).
Ils figurent les principales matières actives herbicides utilisées sur céréales. Par ailleurs, un désherbage chimique réussi ne doit pas avoir d'effets secondaires sur la culture en place. Cela nécessite une prise en compte des risques de phytotoxicité du produit, et une bonne connaissance de la sensibilité des différentes espèces et variétés de céréales à paille. Certains produits sont à très large spectre, d'autres sont employés spécifiquement pour lutter contre une adventice particulière.
Le désherbage des céréales à paille a beaucoup évolué au cours des dix dernières années. Les désherbages réalisés à l'automne sont devenus beaucoup plus fréquents. Ils ont été rendus nécessaires par l'avancée des dates de semis moyennes qui a modifié les données du problème (flore différente, plus nombreuse, à compétitivité renforcée) ; il a été possible par l'apparition de nouvelles molécules de prélevée comme de post-levée.
Pendant longtemps c'est la lutte contre les graminées adventices, de la même famille botanique que la culture, qui a été la plus difficile chez les céréales à paille. L'apparition d'antigraminées spécifiques, sélectifs vis-à-vis des graminées cultivées, a permis de diminuer la difficulté. Certaines graminées annuelles restent toutefois des adventices majeures des céréales à paille (vulpin, folle-avoine, ray-grass, et maintenant brome), à côté de dicotylédones (gaillet, renouée, matricaires...). Les vivaces (chiendent, chardons, prêles, liserons...) sont particulièrement difficiles à éliminer.

Lutte contre les maladies

Les principales maladies des céréales sont présentées. Le traitement de semences ou en cours de végétation (apparu en 1972, puis généralisé dès les années 1980), s'il n'est pas le seul moyen de lutte, reste néanmoins la méthode la plus employée. Il faut tenir compte de l'ensemble du fonctionnement du système "Climat-Sol-Plante" pour établir le programme de lutte. Les principaux éléments à prendre en compte sont :
  • le précédent cultural : certains favorisent plus que d'autres les maladies : céréales, légumineuses à graines...
  • le climat, surtout pendant la montaison et l'épiaison
  • l'humidité du sol, l'excès comme le manque d'eau pouvant sensibiliser le blé aux maladies
  • la date et la densité de semis : plus le semis est précoce et dense, plus la culture est exposée aux maladies
  • les autres techniques : les fortes doses d'azote par exemple prédisposent à certaines maladies ;
  • les variétés : certaines sont plus sensibles que d'autres à telle ou telle maladie.
Tout programme de traitement doit prendre en compte la nuisibilité des différentes maladies. L'ITCF préconise de tenir compte de l'ordre suivant dans les nuisibilités :
  • rouille brune, rouille jaune : peuvent entraîner des pertes de rendement de 50%
  • septorioses : jusqu'à 40% de pertes
  • oïdium : 5 à 15% de pertes
  • piétin verse : pertes évaluées de 5 à 10% du rendement.
De plus en plus, les recommandations relatives à la lutte contre les maladies des céréales à paille sont régionalisées, prenant en compte l'effet du climat sur les risques de maladies, en particulier les maladies aériennes du feuillage et de l'épi . Les « programmes de base » proposés par les organismes de développement contiennent de 1 à 3 traitements en végétation en fonction de la région. Par ailleurs, dans les parcelles où l'absence de lutte contre le piétin-verse semble possible, c'est-à-dire lorsque les risques liés au système de culture pratiqué (précédent, date de semis...) sont faibles, on peut alors envisager, sans prendre trop de risques, de réduire le nombre de traitements du programme ou les doses employées. Le raisonnement de la lutte contre les maladies des céréales intègre donc des facteurs régionaux, et des facteurs parcellaires. Par ailleurs, le programme fongicide n'est pas une assurance de protection totale, mais intègre une certaine part de risque. Chaque agriculteur choisit, avec le niveau de protection retenu, le niveau de risque auquel il s'expose.
Certains agriculteurs essaient de limiter les traitements (ou la dose apportée) dont le coût augmente régulièrement avec l'apparition de produits nouveaux, tout en maîtrisant les risques pour la culture. Un traitement curatif, lorsque les symptômes sont présents, peut s'avérer trop tardif : les dégâts peuvent être effectifs avant que la maladie ne soit stoppée. Les agriculteurs peuvent alors avoir recours, pour prévoir l'apparition des maladies en fonction des conditions climatiques, aux services de la Protection des Végétaux. Ceux-ci fournissent des renseignements téléphoniques sur la base, soit d'observations empiriques de progression de la maladie dans une région à partir de parcelles-témoin, soit de modèles épidémiologiques prenant en compte les conditions climatiques de l'année. Pour certaines maladies comme le piétin-verse, les agriculteurs peuvent également utiliser des « kits-diagnostic » proposés par les firmes phytosanitaires : des mesures simples à réaliser au champ permettent par méthode immunologique de diagnostiquer la présence du champignon avant l'apparition des symptômes et des dégâts, et à une date où une lutte efficace est encore possible.
Il existe plus de 100 spécialités commerciales fongicides sur céréales dont l'efficacité repose sur quelques dizaines de matières actives et peu de modes d'action. A la fin des années 90, la plupart de ces derniers avaient été contournés par les pathogènes. En 98, une nouvelle famille, les strobilurines (Azoxystrobine, Krésoxim-méthyle, Trifloxystrobine, a relancé la lutte contre les champignons. De par leur efficacité, ces molécules se sont rapidement imposées, puisqu'elles représentent en 2000, 40 % des parts de marché fongicide en blé tendre, 43 % en orge d'hiver et plus de 50 % en orge de printemps. Cependant certaines souches d'oïdium résistantes à ces molécules apparaissent déjà. Pour lutter contre ces souches, les agriculteurs préfèrent d'ailleurs de plus en plus le quinoxyfen aux strobilurines, qui restent cependant les matières actives les plus efficaces contre la septoriose. D'autre part, des strobilurines de seconde génération (picoxystrobine, pyraclostrobine) sont attendues sur le marché. En matière de lutte contre le piétin-échaudage, sont apparus en 1999 les premiers traitements de semence.

Lutte contre les parasites animaux

Les pucerons et les cicadelles sont les principaux ravageurs des cultures de blé tendre. Leur nocivité est accrue par la possibilité qu'ils ont de transmettre des virus aux plantes-hôtes. L'ensemble de ces insectes est doté d'un appareil buccal de type suceur-piqueur constitué de stylets perforants, qui leur permettent d'accéder aux tissus conducteurs de la plante et d'y puiser leur nourriture. C'est au cours de cette prise de nourriture qu'ils s'infectent ou inoculent le virus aux plantes. Sur céréales, on observe principalement deux viroses transmises par les insectes. La jaunisse nanisante de l'orge est transmise au blé par les pucerons des céréales. Le nanisme du blé (Wheat Dwarf), observé pour la première fois à grande échelle en 1989/90, est transmis par une cicadelle. Toutes les régions céréalières sont concernées à l'automne par la jaunisse nanisante de l'orge. Toutes les céréales peuvent être touchées. Des pertes de rendement de 10 à 20 q/ha sont observées sur orge, culture très sensible. Le blé, quoique moins sensible que l'orge, nécessite aussi une protection insecticide à l'automne en cas d'attaques de pucerons.
Les semis précoces sont généralement les plus exposés aux pucerons à l'automne. L'infection de la jeune céréale peut se réaliser dès la levée et pendant toute la durée des jeunes stades. Cette période doit être surveillée tout particulièrement car elle correspond à une période de grande sensibilité des plantes. Des contaminations plus tardives, courant tallage, sont encore possibles, notamment dans les zones à hiver doux, mais leur effet sur le rendement est difficile à apprécier.
D'autres parasites animaux peuvent causer des dégâts aux cultures de céréales à paille : taupins, vers blancs, mouche grise, oscinie, cécidomie, nématodes... et corbeaux. Il présente les traitements des semences permettant de lutter contre ces ravageurs. Il donne les principaux produits insecticides (souvent à base de pyréthrénoïdes) utilisés sur céréales.
le blé tendre et le blé dur
Origine
"Originaire de
Mésopotamie, la culture de blé tendre est l'une des plus anciennes du monde. Il y a 10 000 ans, le blé poussait à l'état sauvage. A l'origine, les hommes le mangeaient cru, ce qui exigeait un grand effort de mastication.
Culture
Le blé tendre est cultivé partout en France tandis que le blé dur est principalement cultivé dans le sud et l'ouest :
localisation des cultures de blé tendre Le blé tendre
de 5 000 à 30 000 hectares
de 30 000 à 50 000 ha
plus de 80 000 ha
localisation des cultures de blé dur
Le blé dur
moins de 500 hectares
de 500 à 5 000 ha
plus de 5 000 ha

l'évolution du blé d'octobre à juillet
Les grains de blé sont semés en octobre : ce sont les semis.
Le germe contenu dans les graines se développe au contact de l'humidité de la terre. Une
radicule en sort pour s'ancrer dans le sol et former les racines puis une autre partie du germe se dirige vers la surface du sol : c'est la germination.
Au cours de l'hiver, de petites pousses, les plantules apparaissent pour former de petites touffes, c'est le tallage.
Après une période de croissance, l'épi sort de sa gaine c'est l'épiaison.
Durant le mois de juin les grains de l'épi grossissent pour atteindre leur maturité en juillet, période de moisson.
L'agriculteur vend sa récolte au stockeur, qui conserve les grains dans des silos à l'abri des insectes et de l'humidité.
Le stockeur fournit au fur et à mesure des besoins, les grains aux moulins et aux industries agro-alimentaires.
Débouchés
Du blé tendre à la farine
Au moulin, les grains de blé tendre sont broyés en farine, celle-ci sert à la fabrication de pains, de biscuits, de pâtisseries, de pizzas, de viennoiseries…

La farine
Les principes vitaux sont contenus dans l'enveloppe du grain de blé, donc plus la farine est complète et plus elle sera riche (et -accessoirement- respectueuse de l'organisme), riche en minéraux mais aussi en oligoéléments et vitamines.

La farine blanche a donc été extrêmement raffinée mais, par conséquent, elle a perdu 78 % de ses fibres. De plus, elle présente un index glycémique élevé et il est maintenant prouvé scientifiquement que ces aliments représentent un risque pour la santé (diabète, obésité, ...).

La farine biologique présente un atout majeur : les blés ne vont pas transmettre de résidus chimiques. En effet, non seulement les blés issus des cultures conventionnelles peuvent recevoir jusqu'à 9 traitements durant la culture mais, en plus, ils seront traités pendant le stockage.
Du blé dur aux pâtes
A la semoulerie, les grains de blé dur sont broyés en semoules, celles-ci servent à la fabrication de pâtes, de couscous et de potages.


Le blé tendre est la première céréale cultivée en France.
Le mot boulanger vient de la forme "boule" que l'artisan donnait toujours au pain qu'il fabriquait.
Ce sont les guerres menées en Italie par François 1er ( 1515-1519), qui ont permis aux soldats français de découvrir les 'pastas' italiennes.
L'italien est le plus gros mangeur de pâtes dans le monde.
Le blé est un terme générique qui désigne plusieurs céréales appartenant au genre Triticum. Ce sont des plantes annuelles de la famille des graminées ou Poacées, cultivées dans de très nombreux pays. Le terme blé désigne également le grain (caryopse) produit par ces plantes.
Le blé fait partie des trois grandes céréales avec le maïs et le riz. C'est, avec environ 600 millions de tonnes annuelles, la troisième par l'importance de la récolte mondiale, et, avec le riz, la plus consommée par l'homme. Le blé est, dans la civilisation occidentale et au Moyen-Orient, un composant central de l'alimentation humaine. Il a été domestiqué au Proche-Orient à partir d'une graminée sauvage. Sa consommation remonte à la plus haute Antiquité. Les premières cultures apparaissent au VIIIe millénaire av. J.-C., en Mésopotamie et dans les vallées de l'Irak), dans la région du Croissant fertile.
Il existe plusieurs blés, dont deux ont une grande importance économique à l'heure actuelle :
Le blé dur(Triticum turgidum ssp durum) est surtout cultivé dans les zones chaudes et sèches (sud de l'Europe, par exemple sud de la France ou Italie). Le blé dur est très riche en gluten. Il est utilisé pour produire les semoules et les pâtes alimentaires.
Le blé tendre, ou froment, (Triticum æstivum) de beaucoup le plus important, est davantage cultivé dans les hautes latitudes (par exemple en France, au Canada, en Ukraine). Il est cultivé pour faire la farine panifiable utilisée pour le pain.
Parmi d'autres variétés autrefois beaucoup cultivées, signalons :
L'épeautre, sous-espèce du blé tendre, à grain vêtu (qu'il faut donc décortiquer avant de moudre) (Triticum aestivum ssp. spelta) ; très apprécié pour l'agriculture biologique en raison de sa rusticité et de la qualité du pain qu'il permet. Ne réagissant pas aux engrais chimiques à base d'azote, il a été écarté par l'agriculture conventionnelle.
L'engrain ou petit-épeautre, (Triticum monococcum), espèce à grain vêtu également, à faible rendement, très anciennement cultivée, qui est en partie à l'origine des blés cultivés actuels.
Origines du blé
Il y a 10 000 ans, à la fin de la dernière glaciation, des blés proches de ceux que nous cultivons aujourd'hui poussaient sur de vastes surfaces au Moyen-Orient et bientôt en Égypte (environ 5000 ans avant J.C.). Son ancêtre est l'égilope, grande céréale à un rang de grains, diploïde à 14 chromosomes, particulièrement rustique mais peu productive ; elle se rencontre encore au Moyen-Orient. Le blé est quant à lui une plante hexaploïde à 42 chromosomes, caractéristique génétique extraordinaire qui indique un long travail de sélection de la part des agriculteurs.
En France, le CNRA de Versailles (devenu l'INRA) et le laboratoire de M. Bustaret ont cherché à comprendre l'origine du blé. Il a fallu 20 ans à M. Jolivet pour réussir la synthèse du blé à partir de l'égilope en augmentant par étapes successives son taux de ploïdie. Pour ce faire, il a exposé la plante et son génome à une toxine, la colchicine (puissant agent anti-mitotique). Il a conservé les plantes passées d'une diploïdie (à 14 chromosomes) à des plantes triploïdes (21 chromosomes), au moyen de croisements, puis à une souche tétraploïde (28 chromosomes) et enfin hexaploïde (42 chromosomes), grâce à la colchicine. Cette variété ancienne reconstituée en laboratoire a servi à régénérer de nombreuses variétés qui avaient perdu beaucoup de leur rusticité au gré des sélections visant l'accroissement de la productivité.
Parmi les dizaines de milliers de formes de blés cultivés (au moins 30 000), tous les « Speltoidea » à 42 chromosomes, qui fournissent la plupart des blés cultivés tendres (froment), aux grains riches en amidon, descendent de cet ancêtre. Les autres proviennent du stade précédent qui a donné les « Dicoccoida » à 28 chromosomes, qui sont les blés durs, aux épis denses et aux graines riches en gluten.
On ne sait pas exactement comment la sélection a commencé à se faire aux époques préhistoriques. Il est possible que des épis inhabituellement gros soient spontanément apparus après des accidents de fécondation de l'ancêtre du blé, et que, par croisement, des blés de plus en plus productifs aient été sélectionnés par nos ancêtres.

La plante

Dessin d'un épi de blé, disséqué.
Les blés sont des plantes herbacées annuelles, monocotylédones, à feuilles alternes, formées d'un chaume portant un épi constitué de deux rangées d'épilletssessiles et aplatis. Les fleurs sont nombreuses, petites et peu visibles car achlamydes. Elles sont groupées en épis situés à l'extrémité des chaumes.
Les tiges sont des
chaumes, cylindriques, souvent creux par résorption de la moelle centrale. Ils se présentent comme des tubes cannelés, avec de longs et nombreux faisceaux conducteurs de sève. Ces faisceaux sont régulièrement entrecroisés et renferment des fibres à parois épaisses, assurant la solidité de la structure. Les chaumes sont interrompus par des nœuds qui sont une succession de zones d'où émerge une longue feuille, qui d'abord engaine la tige puis s'allonge en un limbe étroit à nervures parallèles.
Parmi les autres caractères de cet appareil végétatif, il existe dans l'épiderme une concentration de multiples amas de silice microscopiques mais très durs. Ils rendent les organes tranchants. Ce fait permet de reconnaître les outils préhistoriques ayant servi aux moissons, car ils présentent de fines rayures.
L'épi de blé est formé de deux rangées d'épillets situés de part et d'autre de l'axe. Un épillet regroupe trois fleurs à l'intérieur de deux glumes. Chaque fleur est dépourvue de pétales, et est entourée de deux glumelles (pièces écailleuses non colorées). Elle contient trois étamines (pièces mâles), un ovaire surmonté de deux styles plumeux (les pièces femelles). La fleur du blé est dite cléistogame, c'est-à-dire que, le plus souvent, le pollen est relâché avant que les étamines ne sortent de la fleur. Il s'attache alors au stigma, où peut se produire la fécondation.
À cause du caractère cléistogame de la fleur, l'autofécondation est le mode de reproduction le plus fréquent chez les blés : ce sont les anthérozoïdes (ou spermatozoïdes) issus du pollen d'une fleur qui fécondent l'oosphère et la cellule centrale du sac embryonnaire de l'ovaire de cette même fleur (les cellules sexuelles femelles sont protégées dans un sac embryonnaire fermé au sein d'un ovule). A la différence de l'orge ou du seigle le blé peut, un certain temps au moins, se passer d'insectes pollinisateurs.
Après fécondation, l'ovaire donnera le grain de blé. Dans le cas du blé, le grain est à la fois le fruit et la graine. En effet, Les enveloppes du fruit sont soudées à celles de la graine. On appelle ce type de fruit un caryopse.
Au moment du battage, les glumes et les glumelles sont perdues. Ses réserves sont contenues dans l'albumen (on dit que la graine est albuminée) composé à 70 % d'amidon et 15 % de gluten (une protéine). L'embryon n'a qu'un cotylédon (le blé est une monocotylédone).
Les principaux caractères des espèces de blé que l'homme a cherché à sélectionner sont : la robustesse de l'axe de l'épi (qui ne doit pas se casser lors de la récolte), la séparation facile des enveloppes du grain, la grande taille des grains et la compacité des épis (plus maniable que l'épi lâche).
La sélection d'une plante cultivée se base sur le pool de gènes existant dans l'espèce considérée, ce qui justifie l'intérêt de la préservation de la biodiversité. Pour certaines propriétés désirées, telles que la résistance aux maladies fongiques ou virales, la diversité au sein du pool de gènes du blé n'est pas suffisante. Pour cette raison, le pool a été complété par de nouveaux gènes. Un croisement entre le blé et ses plantes parentes ne se fait pas naturellement. Par conséquent, des techniques de culture tissulaire et de cytogénétique (mais pas de génie génétique) doivent être employées pour introduire du matériel génétique exogène dans le génome du blé.
La création et l'utilisation de variétés transgéniques (voir aussi OGM) est techniquement possible. Cependant, cette technique n'a pas été utilisée à grande échelle pour le blé.

La graine

Le grain de blé est un fruit particulier, le caryopse. L'enveloppe externe est adhérente à la matière végétale de la graine et la protège des influences extérieures. Au cours de la mouture, les enveloppes (téguments) sont parfois séparées du grain (embryon + albumen) et commercialisées en tant que son. Le grain contient 65 à 70 pour cent d'amidon ainsi qu'une substance protéique (le gluten) dispersée parmi les grains d'amidon. Le gluten est responsable de l'élasticité de la pâte malaxée ainsi que de la masticabilité des produits à base de céréales cuits au four. Cette visco-élasticité permet de faire du pain de qualité : les bulles de CO2 dégagées lors de la dégradation anaérobie de l'amidon par les levures sont piégées dans le réseau de gluten à la fois tenace et élastique (la pâte "lève").
L'embryon ou germe est la partie essentielle de la graine permettant la reproduction de la plante : en se développant il devient à son tour une jeune plante. Du fait qu'il contient beaucoup de matières grasses (environ 15%) ou d'huiles et qu'il pourrait donc rancir, le germe est souvent éliminé lors du nettoyage des grains. Les embryons de céréales sont vendus dans les boutiques de diététique car ils sont considérés comme très sains en raison de leur haute teneur en sels minéraux, vitamines, protéines et huiles.
Le germe de blé, en diététique, fournit la majeure partie des vitamines B, hautement spécialisées dans la défense et l'entretien du système nerveux. Il apporte aussi, en quantité, les vitamines A, C, E, du zinc et des acides aminés.
Teneur en vitamines des germes de blé non cuits :
Vitamines Valeur pour 100g
Niacine 6,813 mg
acide pantothenique 2,257 mg
Thiamine 1,882 mg
Vitamine B6 1,300 mg
Riboflavine 0,499 mg
Folate, total 0,281 mg

La paille et le chaume

La paille est la partie de la tige des graminées coupée lors de la moisson et rejetée, débarrassée des graines, sur le champ par la moissonneuse-batteuse sous forme d'andains. La partie de la tige, de faible hauteur qui reste au sol s'appelle le chaume (nb, en botanique, on appelle « chaume » la tige des graminées).
La paille peut être récoltée, principalement pour servir de litière aux animaux (chevaux, bovins, porcins et ovins notamment), et former ainsi la base du fumier, qui peut être utilisé comme fertilisantbiologique. Elle peut servir aussi de fourrage de qualité médiocre, pour les ruminants, en cas de nécessité ou, de nouveau, de matériau pour la construction des bâtiments agricoles ou de véritables maisons



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