l'agri, notre survie pour nos enfants

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Naissances des petits

Les vêlages et agnelages, mise bas des truies :

ovins : agneaux, agnelles

 

Dans les bergeries, les agnelages à contre-saison ont commencé. Le poids de l'agneau à la naissance détermine sa vigueur. Il dépend du choix du bélier et de l'alimentation des brebis. Un mois et demi avant la mise-bas, le tri et la tonte des brebis pleines augmenteront leur appétit et le poids des agneaux à la naissance.  Pour les brebis hyperprolifiques, la ration sera améliorée par des compléments nutritionnels riches en glucose.
Afin que l'agnelage se déroule dans de bonnes conditions, on vérifiera, dans la bergerie, les barrières, les abreuvoirs, les rateliers, les fenêtres et portes. Pour intervenir en ayant tout sous la main, l'éleveur préparera une mini-pharmacie comprenant des torchons, du savon, des gants, des antibiotiques, des anti-inflammatoires, des seringues en bon état, un gel antiseptique, de la teinture d'iode, du mercryl, un bistouri, des cordelettes, un  biberon et des tétines...

Les premières heures

Dès la naissance de l'agneau, on évacuera les glaires et les enveloppes entourant la tête pour déclencher le réflexe de respiration. S'il ne redresse pas la tête, un peu d'eau froide, quelques gouttes de vinaigre sur la muqueuse nasale ou un massage léger, régulier et soutenu au niveau des côtes vers le cœur doivent redonner un peu de vigueur à l'agneau. Le cordon ombilical sera coupé à 4 cm de la peau et trempé dans la teinture d'iode. Les oreilles seront bouclées avec les tip-tags officiels préalablement désinfectés.
Quand tout va bien, l'agneau doit têter rapidement. Il est préférable de placer le couple mère-agneaux en case individuelle d'agnelage, notamment pour vérifier que la mère l'adopte bien et que la mamelle est saine et pleine. Dans les premières heures, l'agneau doit têter le colostrum, indispensable à son bon démarrage et à sa résistance aux maladies. Il est bon d'avoir, en réserve, du colostrum congelé.

Glucose et chaleur

Si l'agneau paraît faible, il faut réagir rapidement, soit par injection de glucose, soit en mettant l'agneau dans une case chauffée par lampe infrarouge, soit en lui donnant du colostrum (20 à 30 ml, toutes les heures). La température corporelle détermine la marche à suivre. À moins de 38°C, on utilise le glucose. Entre 38 et 39°C, colostrum et lampe suffisent. À plus de 39°C, on peut mettre l'agneau sous la mère.
Un coin agneau, bien isolé, avec un bon paillage, permet d'assurer une température ambiante minimum de 10°C durant la première semaine de vie en évitant les amplitudes thermiques entre jour et nuit, les courants d'air, l'humidité, les odeurs d'ammoniaque.

Allaitement artificiel

Dans les cas de naissances multiples ou de mauvaises productions laitières, on utilisera l'allaitement artificiel. La réussite repose sur un lait "spécial agneaux" riche en protéines brutes (22 à 25 %), en matières grasses (20 à 24 %) et supplémenté en vitamines (AD3 et E). Les agneaux destinés à l'allaitement artificiel seront retirés de leur mère, 12 heures maximum après la naissance, après avoir bien consommé du colostrum. Ils seront sevrés quand ils auront atteint au moins 15 kg vifs.

Foin et aliment

À partir de 15 jours - 3 semaines, les agneaux consommeront du foin et de l'aliment démarrage, pour développer la panse. Pour faciliter l'accès aux alimentateurs, les passages à agneaux seront placés au cœur de la bergerie avec de l'eau propre, du très bon foin. Pendant l'engraissement, l'éleveur sera attentif à l'entérotoxémie, aux pasteurelles, à la colibacillose, aux coccidies.
Après sevrage, vers 70 à 80 jours, les agneaux sont mis en lots, en cases de 25 à 30 agneaux avec 15 m2 de paillage et 5 m d'auge pour avoir des lots homogènes en sexes séparés. Les mâles seront rationnés avec 1 kg à 1,2 kg d'aliment et les femelles à 0,7 kg ou 0,9 kg. On surveillera les poids des agneaux en prévoyant la vente, 5 à 10 jours à l'avance, dès que les femelles atteignent 34 à 36 kg et les mâles de 38 à 40 kg.

Bovins : veau, génisse

Le veau est à l´origine du déclenchement du vêlage. Un processus hormonal qui démarre trois semaines avant le terme.

Quelques jours avant le vêlage, la température corporelle de la vache monte (autour de 39º5) pour redescendre à la normale, 36 à 48 heures avant le vêlage. A vos thermomètres !
Dans les 24 heures qui précèdent le vêlage, les lèvres de la vulve se tuméfient. Il s´en échappe un liquide visqueux blanc jaunâtre qui colle aux poils de la queue. La vache se casse : relâchement du ligament sacro-sciatique et de tous les autres ligaments y compris ceux du pied.
Le col de l´utérus se dilate. Cette phase dure en moyenne entre 4 à 8 h. Lors d´une exploration vaginale, si vous pouvez passer la totalité de votre main dans le col, cela indique que le vêlage devrait intervenir dans les trois heures.
Les contractions utérines provoquent la sortie des poches des eaux : l´allantoïde d´abord puis l´amnios.
Puis c´est la phase d´expulsion qui dure normalement 2 à 3 h. Les poches se rompent et facilitent le passage du veau grâce à leur effet lubrifiant.

Quelques jours avant le vêlage, la température corporelle de la vache monte (autour de 39º5) pour redescendre à la normale, 36 à 48 heures avant le vêlage. A vos thermomètres !
Dans les 24 heures qui précèdent le vêlage, les lèvres de la vulve se tuméfient. Il s´en échappe un liquide visqueux blanc jaunâtre qui colle aux poils de la queue. La vache se casse : relâchement du ligament sacro-sciatique et de tous les autres ligaments y compris ceux du pied.
Le col de l´utérus se dilate. Cette phase dure en moyenne entre 4 à 8 h. Lors d´une exploration vaginale, si vous pouvez passer la totalité de votre main dans le col, cela indique que le vêlage devrait intervenir dans les trois heures.
Les contractions utérines provoquent la sortie des poches des eaux : l´allantoïde d´abord puis l´amnios.
Puis c´est la phase d´expulsion qui dure normalement 2 à 3 h. Les poches se rompent et facilitent le passage du veau grâce à leur effet lubrifiant.

La distension de l´utérus stimule la production d´ocytocine.
En réponse à cette simulation, les glandes surrénales du veau sécrètent des corticoïdes. Lesquels vont provoquer une augmentation de la production d´oestrogènes par le placenta. Les oestrogènes sont responsables du début de la destruction du corps jaune présent sur un ovaire de la vache.
Pire, la stimulation accroît la production de prostaglandines PgF2 alpha par l´utérus. Cette fois le corps jaune ne peut plus s´en sortir. Sa destruction est irréversible. Et de ce fait, la concentration en progestérone (l´hormone de la gestation) dans le sang chute rapidement.

Les prostaglandines ne se contentent pas de faire disparaître le corps jaune. Elles sont également responsables des contractions utérines.
Finalement, avec plus d´oestrogènes et moins de progestérone dans le sang, les conditions sont idéales pour stimuler la sécrétion d´ocytocine par l´hypophyse de la vache. Cette dernière complète l´action des prostaglandines PgF2 Alpha sur la contraction des muscles lisses de l´utérus.
La production d´ocytocine est également stimulée par la distension de l´utérus. Cette fois l´information n´emprunte pas la voie sanguine mais la voie nerveuse.
Toutes les conditions physiologiques sont réunies pour permettre l´expulsion du veau. Le vétérinaire mime l´intervention du veau ou de l´utérus de la vache lorsqu´il injecte à la vache ou la génisse une association de corticoïdes et de prostaglandines pour déclencher le vêlage. Le déclenchement ne peut pas être réalisé avant le 270e jour de gestation. Le vêlage a lieu généralement une quarantaine d´heures après l´injection.

Mise bas porcine: porcelets

 
La prolificité ne semble pas avoir de limites, mais la viabilité des porcelets semble plafonner.
Durée de gestation variable 
La durée moyenne de gestation est de 114 jours, mais on observe une variabilité de 10 jours. Une variabilité qui dépend de la race originelle de la truie, de la génétique. Reste que le porcelet demeure maître du moment de sa naissance. Cest lui qui déclenche sa naissance, mettant en évidence le rôle primordial de l'axe hypothalamo-hypophysaire du fœtus lié à sa propre maturité.
Des facteurs peuvent toutefois provoquer un déclenchement de la naissance avant terme. "Par exemple, l'hypoxie fœtale (baisse de la quantité d'oxygène dans le sang) due à une hypoxie maternelle en cas de conditions de chaleur extrême. Une naissance avant terme peut encore être la conséquence d'un stress maternel infectieux ou non infectieux.
Au-delà de ces facteurs, un déclenchement artificiel de la mise bas peut aussi provoquer une naissance avant terme.
Réduire les doses
Sur l'emploi de l'ocytocine, la posologie usuelle est 20 à 40 fois supérieure à celle utilisée chez les primates (femme). Or, en surdosant, on n'obtient pas de surcontraction". 
Entre autres effets secondaires, des études ont également mis en évidence une diminution des battements cardiaques chez le porcelet. Il y a aussi risque de rupture anticipée du cordon d'où danger de mort".

Prolificité et poids de portée
Le poids moyen de naissance évolue inversement avec le nombre de porcelets. "On observe aussi un effet dépressif sur le poids de portée : de 9 à 12 porcelets, le poids de portée augmente de 33 % ; de 12 à 16 porcelets, le poids de portée augmente de 16 %" .
Ces chiffres ont une double cause : "On assiste à une baisse du poids moyen de naissance et à une augmentation de l'hétérogénéité des porcelets, c'est-à-dire qu'il y a augmentation des porcelets légers, mais aussi des porcelets lourds". Cette hétérogénéité s'établit dès 35 jours de gestation.



06/12/2009
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