l'agri, notre survie pour nos enfants

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Porcelet rose ou noire de 2 à 115 kg

Les porcins

Le cheptel porcin de France compte 15 millions de têtes (2003). Le bureau de recherche génétique recense actuellement, (2005) 36 races en France qu'on pourrait classer en trois groupes principaux:

Les races de base   
Les races nouvellement créées par les firmes spécialisées.   

Ces races sont obtenues par des croisements successifs et par la sélection jusqu'à en fixer les caractères définitifs permettant de les classer comme race à part entiere. Ce sont ces animaux que l'on trouve dans les élevages de production. Les races de base les plus utilisées pour les croisements, sont le Large White, le Landrace, le Piétrain, le Duroc, ainsi que les races chinoises qui sont très intéressantes pour leur prolificité et leur qualités maternelles.

Les races locales bénéficiant d'un programme de conservation   
les races locales anciennes aujoud'hui disparues   

Certains auteurs anciens parlent de races de porcs alors qu'il s'agit le plus souvent, soit de variétés géographiques, soit de populations métisses. Rappelons qu'on ne devrait vraiment parler de race, que si tous les individus du groupe, possèdent un ensemble de caracrtères communs biens définis, transmissibles par hérédité.


a- Races à oreilles tombantes

b- Races à oreilles dressées ou horizontales.

  • Races de Loches et de Montmorillon
  • Race Périgourdine
  • Race de Cazères
  • Race Béarnaise
  • Race Marseillaise
  • Race Bressanne

Races porcines

Dans le monde, on ne compte pas moins de 300 races différentes. Cependant, les métissages et croisements ne sont pas si nombreux. En effet, face à la demande actuelle, certaines races sont privilégiées. Les qualités technologiques de la viande de porc dépendent entre autres du choix des races et des croisements des animaux reproducteurs qui sont effectués avec le plus grand soin, par des spécialistes de génétique animale. Actuellement, la truie "Large White" et le verrat "Landrace Français" forment le couple qui donne les meilleurs produits et une viande d'excellente qualité. Il existe trois caractéristiques principales de différenciation et de classification des races :

- la position des oreilles (droites, inclinées ou tombantes) ;

- la couleur de peau (rose, noire ou tachetée) ;

- la morphologie.

Les trois races dominantes :

On assiste aujourd'hui à une forte homogénéisation de l'espèce porcine puisque seulement trois grandes races la dominent :

Le Large White

 D'origine anglaise, le "Large White" est un porc blanc à oreilles droites. Il doit sa réputation à sa faculté d'adaptation, à ses bonnes performances de reproduction et à la qualité de sa viande. Le "Large White" est le partenaire le plus fréquent du "Landrace Français" et du "Piétrain".

Le Landrace français

Porc blanc à oreilles tombantes, le "Landrace Français" a un corps long et fuselé. Douces et bonnes laitières, les truies sont réputées pour leurs qualités maternelles.

Le Piétrain

 Porc blanc tacheté de noir à oreilles droites, élevé en Belgique et dans le Nord de la France, le "Piétrain" est doté d'une musculature exceptionnelle et d'un excellent rendement de carcasse. Sa croissance est relativement lente en raison de son appétit restreint.

Il n'existe que très peu de races pures : la plupart des animaux sont le résultat de croisements entre ces trois races. Selon leur race, les porcs ne sont pas élevés pour les mêmes raisons. Ainsi, les "Large White" et "Landrace français" ont une croissance rapide et une forte prolificité, alors que le "Piétrain" produit quant à lui plus de viande. Néanmoins, grâce à certains éleveurs, des anciennes races locales subsistent encore, principalement à l'Ouest et dans le Sud de la France, comme le Noir gascon, le Cul noir du Limousin, le Pie noir du Pays Basque, le Blanc de l'Ouest, le Bayeux et, bien entendu, le célèbre Cochon corse.

Reproduction et sélection chez les porcins

La truie peut être fécondée tout au long de l'année, tous les 21 jours environ. Verrats et truies sont capables de se reproduire dès l'âge de 6 mois. Les femelles pèsent alors entre 90 et 120 kg.

En France, la majorité de la reproduction sexuée est réalisée par insémination artificielle. Le sperme est récolté et dilué dans de l'eau distillée. Il est ensuite déposé, de préférence dans les 48 heures qui suivent, à l'aide d'une sonde, dans le col de l'utérus de la truie. Les spermatozoïdes rejoignent les cornes utérines où se fait la fécondation.

Si cette méthode permet de féconder dans de meilleures conditions sanitaires plusieurs truies avec la semence d'un même mâle sélectionné pour ses qualités, elle n'a pas tout à fait remplacé la saillie qui est en particulier utilisée lorsque l'insémination artificielle échoue.

La gestation de la truie dure entre 114 et 116 jours, soit 3 mois, 3 semaines et 3 jours. Le premier mois de gestation est une période délicate : les truies en gestation sont donc séparées des autres et mises, par groupes de cinq ou six bêtes de même taille et de même âge, dans des salles ou des parcs de gestation.

Pendant la gestation, la truie a besoin de manger davantage, absorbant jusqu'à trois kilos d'aliments par jour. À la veille de mettre bas, son poids a généralement augmenté de près de 40 %. La mise bas dure en moyenne 2 à 3 heures. Une truie peut avoir un peu plus de deux portées d'une douzaine de porcelets chacune par an.

Les porcelets tètent toutes les heures et absorbent entre 20 et 30 g de lait à chaque fois, soit un litre par jour. Heureusement, la truie est une bonne laitière, capable de produire jusqu'à 12 litres ou plus de lait par jour. C'est après 26 ou 28 jours de ce régime que les porcelets sont séparés de leur mère. C'est ce que l'on appelle le sevrage.

À la naissance, le porcelet pèse entre 1 et 1,5 kg. Au sevrage, à 4 semaines, il atteint 8 kg. À 12 semaines, son poids avoisine les 30 kg. À 6 mois, il affiche de 90 à 110 kg sur la balance.

L'alimentation du porc

Dans les élevages français, l'alimentation des porcs n'est constituée que de produits sélectionnés pour leurs grandes qualités nutritives. Sous forme de granulés ou bien de farine, les aliments du porc sont composés de céréales (blé, maïs et orge), d'oléoprotagineux (soja, tournesol et colza), d'huiles, de graisses (graisses végétales et produits laitiers) et de minéraux.

L'alimentation des porcs répond à des exigences qualitatives et sanitaires strictes. Les éleveurs de porcs assurent à leurs animaux une alimentation adaptée à leurs besoins. Pour cela, ils se réfèrent à des tables d'alimentation correspondant à chaque stade physiologique de l'animal età ses besoins particuliers.

Les menus proposés aux porcs changent selon leur âge et leur sexe. Un porcelet à peine sevré consomme surtout de la poudre de lait mélangée avec du blé et des céréales en flocons. À l'âge de trois mois,il pèse déjà une trentaine de kilos et absorbe tous les jours un kilo de nourriture destiné à l'engraisser. Grâce à une préparation essentiellement constituée de maïs, de blé et d'avoine, de pois et de soja, il grossit alors de 600 grammes par jour.

Les céréales, comme le blé ou le seigle, peuvent constituer jusqu'à 75 % de l'alimentation des porcs, ces derniers devant être engraissés pour la production de viande. Les aliments réservés aux truies, quand elles portent des petits ou qu'elles allaitent, contiennent de l'orge en grande quantité (jusqu'à 60 %), qui leur apporte l'énergie et les fibres dont elles ont besoin.

De plus, l'alimentation des porcs doit être techniquement performante, car elle constitue la part principale des coûts de production d'un élevage. De ce fait, la production porcine est particulièrement sensible aux distorsions de concurrence, résultant notamment des dispositions réglementaires différentes entre les bassins de production européens.Pour nourrir ses porcs, l'éleveur s'adresse aux fabricants d'aliments pour bétail qui lui fournissent des "plats préparés" parfaitement calibrés en fonction de l'âge ou de la nature de ses animaux. Il peut aussi produire lui-même ou acheter les matières premières. Il ajuste alors lui-même les dosages correspondant aux besoins physiologiques de ses animaux.

En 2004, la France a produit 6,7 millions de tonnes d'aliments composés destinés aux porcs, dont 0,8 million de tonnes pour les porcelets ; 1,3 pour les truies et 4,6 pour les porcs charcutiers.

Le transport des porcs

Les conditions de transport des animaux font l'objet de nombreuses études menées depuis plusieurs années, visant à une meilleure connaissance des porcs pour l'optimisation de leur confort et de leur bien-être.

La législation en vigueur concernant le transport des animaux vivants et en particulier des porcs est de nature communautaire. Elle est encadrée par une directive européenne, renforcée de textes complémentaires, traduite en droit national.

Les mesures règlementaires concernent avant tout les transporteurs, dans le but d'accroître les garanties d'un confort optimal des animaux pendant le transport. Ainsi,parmi les mesures à respecter, on trouve :

- depuis le 31/12/2001, l'obligation, pour l'entreprise de transport d'animaux, d'assurer aux chauffeurs de bétaillères une formation aux mesures réglementaires en vigueur, mais également de fournir des soins d'urgence aux animaux, en cas d'incident ;

- la durée maximale du transport est fixée à 8 heures, pour tous les porcs adultes, quelle qu'en soit la destination. Mais ce transport peut dépasser 8 heures, à la condition que les porcs pèsent plus de 10 kg, qu'ils disposent d'eau en permanence et qu'à l'intérieur du camion, les aménagements soient conformes à un agrément communautaire en faveur du bien-être des animaux. Dans tous les cas, le transport ne pourra pas dépasser 24 heures. Pour un transport d'une durée supérieure à 24 heures, les animaux doivent être déchargés dans un point agréé, où ils peuvent être abreuvés, nourris et se reposer pendant au moins 24 heures avant la poursuite du trajet ;

- tout transporteur doit être agréé, la formation des convoyeurs faisant partie des conditions d'obtention de l'agrément. En cas d'infractions graves ou répétées, cet agrément peut être suspendu.

En plus de ces dernières règles, le transport des animaux doit respecter une base réglementaire très stricte relative à l'état de l'animal. Hors contexte exceptionnel, il est en effet interdit de transporter, dans un but lié au commerce (vente, abattage…), des animaux malades ou blessés, pas plus que des femelles gestantes et proches du terme.

Professionnels et consommateurs luttent ensemble contre ceux qui ne respectent pas ces règlementations.

Par ailleurs, le porc étant un animal très sensible au stress et pour garantir la qualité de sa viande, les professionnels sont extrêmement attentifs au confort de l'animal durant les étapes de ramassage, de transport et d'abattage. Il faut en effet éviter tout stress qui nuit à la tendreté et à la saveur de la viande. Pour cela, parmi les règles à respecter, on trouve :
- une mise à jeun des animaux 12 à 18 heures avant leur embarquement ;
- 2 heures de repos minimum avant le chargement ;
- un chargement et un déchargement des animaux rapides et dans le calme ;
- un douchage des porcs à leur réception à l'abattoir ;
- 2 heures de repos minimum avant l'abattage.



14/12/2009
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